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Lulla's world La tête dans les nuages
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19 octobre 2007

Un deuil bien fait

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais en tout cas, par chez moi, en ce moment, c'est assez impressionnant le nombre de séparations et d'espoirs déçus, de personnes déprimées et perdues. Au vu de cette hécatombe sentimentale généralisée, et à force d'en parler avec différentes personnes, j'en suis venue à me poser cette question, qui d'ailleurs je crois est valable pour tous les deuils de la vie (amour, amitié, décès d'un proche, départ...) : comment BIEN faire son deuil ?

Toute notre vie est faite de deuils en tous genres, plus ou moins graves. Deuil suivi, grâce au temps, d'un nouvel équilibre. Dès notre naissance, on fait un deuil : celui du ventre de notre mère et de notre fusion avec elle. Puis le deuil de notre enfance, par le biais de la crise d'adolescence, qui généralement ne se passe pas sans mal. S'ensuivent les deuils amoureux en tout genre ; celui du départ du "cocon" familial ; des amitiés déçues ; de nos rêves et fantasmes ; de la vingtaine ; du décès de nos proches...

La crise, c'est comme si le sol se dérobait sous nos pieds. On a le sentiment que c'est fini, qu'on ne pourra plus avancer, on hurle à l'injustice. Et puis peu à peu, notre ami le temps fait son oeuvre... Non, je crois qu'on n'oublie jamais une époque, une personne qu'on a aimées, mais si tout se passe bien, on finit par n'en garder que le bon, enfin, que ce qu'il y a de "bon" pour nous pour avancer. Je vais parler de ce que je connais : mon premier amour (ça fait maintenant 6 ans que notre histoire s'est terminée), je n'ai gardé en tête que les beaux souvenirs, ça reste un beau film, et un peu une référence (les premières fois sont toujours des points de repère je crois).

Mais voilà, dans certains cas, ça ne se passe pas comme ça : parfois, on garde en nous de vieux démons qui continuent à nous bouffer des années après. Dans beaucoup de cas, on se le cache à soi-même, à coup de "oui ça va" et de grands sourires à tout le monde, ou encore d'hyperactivité pour tromper notre gamberge. Jusqu'au jour où, comme une bombe à retardement, ça vous explose à la figure, cette souffrance que vous avez tellement tenté de camoufler.

Alors comment faire son deuil "comme il faut" ?

Pour ma part, j'ai durant des années, et je crois que c'est parfois encore le cas, usé de la fameuse "technique de l'autruche", en me couvrant d'occupations diverses et variées, d'heures de boulot, de sorties, de "picole" aussi des fois, pour m'étourdir et ne plus penser à rien. Or le fait est que parfois, ça marche, et parfois non :) (ce serait trop facile sinon et je serais pas en train d'écrire un article sur ce sujet).

Alors, attention lecteur, détrompe-toi, je ne parle pas de moi pour pleurer sur mon sort, mais simplement parce que je préfère parler de ce que je connais que d'user de généralités. Je parle de cette "technique" car je remarque que c'est la même que beaucoup de gens que je connais.

Que faut-il faire en cas de deuil ? Rester pendant trois semaines sans sortir de chez soi pour pleurer toutes les larmes de son corps et ensuite revenir à la vie ? Ou au contraire s'occuper l'esprit et tenter d'"étouffer l'affaire" ? Car s'arrêter de vivre est tout aussi mauvais que de se mentir et de refouler son mal-être par moult excès.

Je n'ai pas la réponse à cette question ; comme l'on disait avec des amies, le mieux est sans doute de trouver un juste milieu à ces deux méthodes. Mais en période de crise, pas toujours facile de ne pas basculer dans les excès. Car faire un deuil, c'est dire adieu à une partie de soi...

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