Quand la pluie envahit la Côte d'Azur
Il existe des lieux qui, comme enveloppés d'une bulle protectrice, ne connaissent presque pas la pluie. J'en connais un très bien puisque j'y suis née et que j'ai la chance d'y vivre : la Côte d'Azur.
La particularités des gens qui vivent sur la Côte, c'est qu'ils sont héliodépendants (dépendants au soleil, quoi, mais je trouve que ça sonne bien intello "héliodépendant", j'aime bien, j'aime bien... bref). Conséquence : dès l'apparition d'un nuage gris et demi, ou pire, de 4 gouttes de pluie... C'est l'apocalypse.
Premier effet visible immédiatement sur le visage de l'habitant lambda : crispation, irritabilité, mollusquicité (j'adore créer des mots ça me donne le sentiment d'être un petit Robert à moi toute seule... bref). Il erre tel une âme en peine, tel une ombre, un spectre sur lequel pèserait la totalité des maux de la planète.
Quand il prend sa voiture, il roule à 2 à l'heure, car il n'est pas habitué à la chaussée grasse et mouillée. Il en résulte d'énormes bouchons que là chui bien contente de pas avoir mon permis, ha ha ha. C'est là que la connerie humaine devient la plus palpable au milieu du déluge de noms d'oiseaux - la route devient une volière grandeur nature entre les "...*ulé!" et les "c**nards!".
Aidez-moi, pauvre piétonne, maintenant que je siège sous l'abribus, amen... Parce que vu l'état du trafic routier sous la pluie, autant te prévenir ô toi ami touriste (déjà dégoûté parce qu'il fait pas beau), le bus arrivera "ptet bin qu'oui, ptet bin qu'non"... Enfin, oui, il arrivera, c'est sûr, mais alors quand...
Enfin, fort heureusement, ça n'arrive pas trop souvent. Dès le premier rayon de soleil, ouf. La Terre se remet à tourner.